Dès le 1er février 2026, la rémunération de vos livrets d’épargne comme le Livret A et le PEL va lourdement chuter, une conséquence directe d’une inflation historiquement basse. Le taux du Livret A, actuellement à 1,7 %, pourrait tomber à 1,5 % voire 1,4 %, transformant radicalement son rôle dans votre stratégie financière. Cette baisse mécanique soulève une question cruciale : comment protéger son capital de l’érosion monétaire quand les placements sécurisés ne rapportent presque plus rien ?
La chute annoncée des rendements du livret a et du ldds
La tendance est malheureusement claire : l’inflation hors tabac, qui stagne autour de 0,9 %, entraîne mécaniquement les taux des livrets réglementés vers le bas. « J’ai l’impression que mon argent dort et perd de sa valeur chaque jour, » confie Marc Dupont, 45 ans, cadre à Lyon. « Voir le taux du Livret A fondre comme neige au soleil est vraiment décourageant. » Cette situation est le fruit d’une formule de calcul qui ne laisse aucune place à l’interprétation.
Une mécanique de calcul implacable
La rémunération du Livret A est révisée deux fois par an, le 1er février et le 1er août. Le calcul combine l’inflation semestrielle moyenne hors tabac (estimée à 0,95 %) et les taux interbancaires à court terme (proches de 1,93 %). Cette règle, bien que transparente, est implacable et explique pourquoi votre épargne est si directement exposée aux soubresauts de l’économie.
Quel impact concret pour votre épargne ?
Cette baisse se traduit par un manque à gagner significatif. Pour un capital de 10 000 €, le Livret A ne rapportera plus qu’environ 150 € par an avec un taux à 1,5 %, contre 300 € lorsque son taux était de 3 % en 2023. Vos intérêts stagnent et ne parviennent plus à compenser la moindre hausse des prix.
Le Livret A change donc de statut. Il devient une simple réserve de liquidité, un matelas de sécurité pour les coups durs, mais il a perdu sa fonction d’outil de croissance patrimoniale. Considérer ce produit comme un placement destiné à faire fructifier son argent est désormais une erreur.
Lep et pel : des destins bien différents
Si le Livret A subit une déconvenue, tous les produits d’épargne ne sont pas logés à la même enseigne. Le Livret d’épargne populaire (LEP) et le Plan épargne logement (PEL) suivent des trajectoires radicalement opposées, créant un paysage de l’épargne à plusieurs vitesses.
Le lep, le dernier rempart contre l’érosion monétaire
Le LEP reste le produit d’épargne réglementé le plus performant. Indexé sur l’inflation, sa rémunération est protégée par une règle qui lui garantit un taux au moins égal à celui du Livret A majoré d’un demi-point. Il devrait donc se maintenir autour de 2 % ou 1,9 %. Bien qu’en baisse par rapport à 2025, il demeure un refuge indispensable pour les ménages éligibles.
Le pel, un placement à double tranchant
Le cas du PEL est plus complexe car son taux est figé à l’ouverture. Les plans ouverts depuis 2016, avec un taux de 1 %, sont aujourd’hui bien moins intéressants que le Livret A. En revanche, les anciens PEL, ouverts avant 2016, peuvent afficher des taux supérieurs à 2,5 %, ce qui en fait des pépites à conserver précieusement.
Quelles alternatives pour faire fructifier votre argent ?
Face à ces rendements en berne, l’immobilisme est le pire ennemi de votre capital. Il devient impératif d’explorer d’autres horizons pour préserver votre pouvoir d’achat et dynamiser votre patrimoine sur le long terme.
| Produit d’épargne | Taux projeté (dès février 2026) | Caractéristiques clés |
|---|---|---|
| Livret A / LDDS | 1,4 % – 1,5 % | Sécurisé, liquide, défiscalisé |
| LEP | 1,9 % – 2,0 % | Sous conditions de revenus, meilleur rendement |
| PEL (récent) | 1,0 % (fixe) | Taux figé, fiscalisé après 12 ans |
| PEL (ancien) | Taux d’origine (fixe) | Potentiellement attractif si ouvert avant 2016 |
Les assurances vie en fonds euros constituent une première alternative solide, offrant des taux souvent supérieurs à 2 % avec une sécurité comparable. Surveillez également les livrets bancaires non réglementés, qui proposent parfois des offres promotionnelles très avantageuses sur de courtes périodes.
Enfin, pour les épargnants prêts à accepter une part de risque mesurée, les placements en unités de compte ou directement en actions offrent un potentiel de rendement bien plus élevé. La diversification devient plus qu’une option : c’est une nécessité pour éviter que votre épargne ne s’érode lentement mais sûrement.









